prépa art Koronin beaucoup avec très peu

prépa art Koronin beaucoup avec très peu :

A l’instant, Artémis publie dans son blog, celui qu’elle met à la disposition du Club des Anciens. Hajar Fekak & Delphine Sayen (respectivement présidente & vice-présidente du club) en ont les clefs. J’attends d’ailleurs impatiemment un article de Delphine concernant la réussite à son concours à l’ENSAPC, l’année passée ; j’apprécie grandement ces initiatives.

J’emprunte à Artémis le titre de son article.

Je voudrais revenir sur ce portrait bleu exécuté avec des pastilles de couleurs (gouache) que notre ancienne étudiante en prépa ENSBA a récemment réalisé. Dans sa page Facebook, Artémis a posté un article se rapportant à l’un des enseignements fondamentaux développé par la prépa art Koronin – enseignement sur lequel elle est peu suivie par la concurrence, & qui a pour précepte plastique de faire beaucoup avec peu. C'est-à-dire utiliser aussi des médiums à deux euros, comme ces pastilles de couleurs que l’on considère (à tord) comme réservée aux classes maternelles. Si nombre d’entre nous pensent qu’il existe des matériaux ou des médiums nobles ; & que ces médiums & matériaux font la qualité d’une œuvre, ils se trompent !

Regardez le portrait de notre Suissesse. Observez ces yeux dont le blanc n’est que celui du papier. Ils plongent pourtant dans les vôtres & semblent ne pas devoir vous lâcher. Ils appellent silencieusement, désespérément quelqu’un avec qui parler. Prenez en main cette crinière de cheveux pourtant faite de quelques grossiers coups de pinceaux ! Sentez le col du pull qui remonte pour cacher une gorge qui étouffe sous la frustration d’une vie mal vécue.

Tout est exécuté à vif, avec une pastille de gouache, une palette de couleur pour gosses. Ce travail réclame beaucoup de qualité d'observation, d'intelligence. L'erreur n'est pas, possible. Artémis le sait, elle dessine avec sa pastille de couleur bleue.

& l’on est trempé…

Faire une œuvre avec presque rien… avec une pastille de gouache pour maternelles. Car, en vingt ans de classe prépa art, en plus de trente ans de métier, j’ai vu nombre de portraits, d’autoportraits. Celui-ci est l’un des plus beaux. Il respecte la plastique, est plastique, vivant.

Artémis explique son travail. Allez donc la lire.

PhM

Les formations initiales de l'atelier prépa art sont reconnues par le rectorat de Paris (Chancellerie des Universités).