9 Septembre 2009
Qu’on se le dise une fois pour toute : différemment d’un manuel scolaire constitué de recettes toutes faîtes, la prépa en Art est
là pour vous transmettre l’essentiel des connaissances plastiques – les fondamentaux techniques – permettant à chacun de parvenir à une compétence pertinente et personnelle.
La prépa Art est d'abord un atelier, une suite d'ateliers souvent gérée par un artiste, un groupe d'artistes. Elle est donc le reflet de leur expériences personnelles plutôt que la résultante
d'une programmation ministérielle. Chaque prépa a donc son âme, son univers, sa personnalité.
Photos Koronin : Adélaïde (reçue ensba), Julie et leur enseignante au
versissage + Bénédicte (reçue inp section peinture de chevalet), en préparation de couleurs + Aurélie et Pauline, séance de croquis déguisé, reçues respectivement aux beaux-arts et à
l'éciole nationale supérieure des métiers d'Art + le travail de notre amie Sophie, reçue à l'Inp en département Arts du feu.
La prépa en Art vous apporte des enseignements, elle ne forme pas. Ce n'est ni sa
vocation, ni son principe d'enseignement tant il est contraire à l'éducation que ses enseignants ont eux-même reçus lorsqu'ils étaient étudiants dans les grandes écoles (beaux-arts,
inp).
L’étudiant vient en cours – dessin, peinture, couleur, perspective, volume, techniques des matériaux traçants, sorties croquis et culturelles - puis
établit ses recherches personnelles combinatoires aux cours techniques. C’est ce qu’on appelle le travail personnel. Il définit la personnalité,
l’authenticité du candidat au concours.
Cette politique ne plaît pas à tous. Pourtant, les derniers criblages de l’ensba, ou de l’inp, tendent à nous
donner raison. C.f, documents officiels de ces établissements, le rapport Cousseau sur le concours d'entrée de l'ensba et le sujet sur la
nature-morte.
Photo koronin : Dorine, reçue beaux-arts travaille aux serres du
jardin des plantes. Il faut travailler vite, aller à l'essentiel, car la lumière solaire n'attend pas le jeune artiste !
Maîtrise du dessin, de la couleur – exécuter un trait, placer un objet dans un environnement, disserter sur les pertinences de l’objet
- de l’habileté manuelle et de la réflexion sensible (jugement esthétique et culture générale). Savoir disserter sur l’Art Baroque par la citation de dates, de noms, constitue la ressortie d’un
cours.
Pouvoir démontrer la relation entre architecture, arts graphiques, musique etc. démontre un intellect, une culture générale, l'appropriation de connaissances vers un savoir, vers un jugement
esthétique. Cette culture générale ne saurait s’acquérir entièrement en cours où il y a suffisamment d’apprentissages techniques à maîtriser pour bien occuper les
journées ! Elle fait donc partie des compléments
indispensables que l’étudiant travaille en travaux personnels, et dont il parle régulièrement à ses enseignants, qui lui donnent des pistes de
recherches.
Koronin restedonc une prépa atypique dans laquelle l’étudiant apprend d’abord qu’il ne faut pas chercher à dessiner une belle chose
mais plutôt comprendre comment bien dessiner une chose. J'en profite pour ré-exposer ces deux très belles réalisations, respectivement de Axel, étudiant chez nous en 2008/2009, et de Zhihua.
Des travaux d'observation typiques de chez Koronin.
PhM.