Les actualités hebdomadaires des Koronin (Philippe Morin / Artemis Irenäus von Baste), culture des arts plastiques & galerie d'Art associative en Ligne.
21 Janvier 2010
Je cède la plume (informatique) à l’une de mes
ex-étudiantes de 2008/2009, aujourd’hui en pour quelques infos concernant le MCRBC : Master Conservation Restauration de Biens Culturels (anciennement MST - Maîtrise de Science et Technique
en conservation restauration) de Paris I Panthéon Sorbonne.
Je précise de suite que les photos jointes pour illustration de l’article sont celles de l’Atelier - les
étudiants de Koronin au travail – et ont donc à voir avec la prépa du concours d'entrée du MCRBC et non avec les cours dispensés par ce
dernier.
Photos Koronin : prépa inp / mcrbc et ensba au travail, chacun sur son modèle
respectif. Croquis de poterie sur carnet de croquis au musée Carnavalet.
« En introduction, cette formation s’adresse à tous étudiants qui possèdent à son actif une première année de licence
validé (L1) en histoire de l’art / archéologie ou en science. Cette formation délivre un master en conservation restauration, qui d’ailleurs est le seul master reconnu par l’état a proprement
parlé car la formation s’inscrit dans le cursus LMD, ce qui n’est pas le cas pour l’INP, les beaux arts de Tours ou Avignon.
Pour la petite histoire j’ai été admise au concours en « objets archéologiques »et je souhaitais vous faire part de mon
expérience sur ce premier semestre de première année.
La première année en conservation restauration correspond à une L2 mention préservation des biens culturels, est
une année difficile. Elle demande à l’étudiant beaucoup d’investissement personnel dans les cours, une grande maîtrise des sciences, et oui pour vous qui sortez avec un bac littéraire, comme
c’est mon cas, accrochez vous !!! Mais ce n’est pas insurmontable, les professeurs sont là, si besoin est, avec 4 heures de chimie au premier
semestre, ça passe !!!
Si vous souhaiter des informations complémentaires, vous pouvez consulter les « epi » de paris I en allant dans l’UFR histoire de l’art et ensuite cliquer sur L2 préservations des biens culturels.
L’entrée dans la formation demande un bon niveau d’arts plastiques afin de présenter un dossier graphique. Le risque, c’est le pôle
créatifs que l’on a en nous, vous savez ce petit truc qui nous distingue de certaines personnes par notre vision du monde, notre sensibilité exacerbé et souvent à fleur de peau… et selon son
degré on peut se sentir très à l’aise et en harmonie avec ses études, mais dans certains cas l’envie de créer est réellement profonde, alors on ne se
sent pas à notre place… Un petit conseil, bien réfléchir avant d’entreprendre de passer le concours et d’entreprendre ses études….
La formation : ses plus et ses moins !!! En tenant compte que ceci est ma vision des choses.
Etant au sein d’une formation universitaire, on est quand même un peu lâché dans la nature, on s’aperçoit de la réalité du monde du travail, et selon ma vision, il faut s’accrocher pour trouver du boulot, les places en labo en tant que salarié sont très rares, travailler sur les chantiers de fouilles archéologiques, cela n’existe quasiment pas, ou payer « au lance pierre », la solution c’est d’avoir son atelier, travailler avec un statut de profession libéral, répondre aux appels d’offres et faire des devis, en somme c’est gérer son entreprise, ce qui demande du temps, de la sueur, et une véritable passion…
C’est aussi être assis sur une chaise et prendre des notes, avec durant la première année un peu de pratique, et cela dépend des spécialités. Les « objets d’arts, objets archéo, et objets ethno, » se retrouvent tous les mardi en laboratoire pour restaurer des céramiques archéologiques, c’est super, mais cela demande patience, dextérité, et connaissance, mais cette première année n’en délivre pas assez à mon goût ! En revanche, la L3 propose deux jours de laboratoires hebdomadaires. En ce qui concerne les autres spécialités, je ne saurais trop m’avancer, je sais juste que les « peintures et sculptures » doivent constituer un dossier palette, c'est-à-dire un dossier sur une couleur constituante d’une œuvre, faire des dégradés du noir au blanc et faire une fiche produits, sur un solvant par exemple. Les vitraillistes, doivent se débrouiller eux même, et concernant les arts graphiques, je ne sais pas trop, je sais qu’ils suivent des cours de dorures, avec les sculptures et peintures, cours donné par un intervenant extérieur.
Voili-voilou, mes conseils sont donc : être très scientifique ou du moins aimer à fond les sciences car tous les cours sont en rapport, ne pas être créatifs au sens propre du terme, être patient, méticuleux, et aussi garder à l’esprit que le restaurateur reste sous la gouverne du conservateur lors de ses interventions.
N.B : Je tiens à repréciser afin d’éviter toute ambiguïté que cela concerne ma propre vision de cette formation. Je ne souhaite en aucun cas décourager personne car le métier de la
restauration reste un métier passionnant et magnifique !
Th.M, le 19 janvier 2010 »
Photo Koronin : l'auteure de ce témoignage, alors qu'elle était étudiante chez nous.
PhM.
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