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Les Koronin : le Blog !

Les actualités hebdomadaires des Koronin (Philippe Morin / Artemis Irenäus von Baste), culture des arts plastiques & galerie d'Art associative en Ligne.

Prepa art concours ensad ensba inp... une expérience non achevée

Dans son apparition, la beauté semble un mystère. A la fois unique, observable par tous, chacun en a l’expérience. D’une émotion commune, elle reste cependant entièrement subjective. Tel parlait François Cheng. « Pourquoi l’univers recèle-t-il de la beauté ? Dès l’origine, la matière contenait en elle-même, une promesse de beauté, apte à aboutir à ces ciels étoilés, ces visages émouvants. Pour autant, que devient la beauté, lorsqu’elle séduit à des fins machiavéliques, qu’elle trompe, entraînant mort et destruction ? Est-ce toujours l’œuvre de la beauté ou est-elle pervertie par la laideur ? » concluait-il.
(source : Canal Académie /
Envisager et dévisager la beauté, par François Cheng, de l’Académie française, conférence donnée au Collège des Bernardins)

 

Votre prépa art poursuit ici sa série d’articles – comme prévu - sur les correspondances d’artistes pour la prépa art ensad ensba inp gobelins, l’enrichissement du bagage culturel du jeune candidat. Loin de cours d’histoire de l’Art, il s’agit ici d’approcher cette sociologie, cette philosophie de l’esthétique tant réclamées par l’ensad & l’ensba.

Ces textes & correspondances m’apparaissent aussi importants outre expliquer les démarches artistiques qu’ils posent les fondations de cet art que l’on sublime dans les écoles d’art nationales supérieures ensad ensba ensapc esba erba actuelles par de nouvelles techniques.

Cette semaine : « Une expérience romantique non résolue ». Correspondance de Giulio Carlo Argan, rapportée dans « Les sources du XXème siècle – les arts en Europe de 1884 à 1914 – Musée national d’art moderne de Paris.

« Si nous songeons à la qualité, à la valeur de la sensation, les expressionnistes ne sont pas très loin des fauves : c’est toujours la sensation qui définit la condition existentielle, l’être-dans-le monde de l’homme d’aujourd’hui. Mais ce qui, chez les fauves, est une sorte d’exaltation panique, une prise de possession totale de la réalité, chez les expressionnistes, c’est la manifestation de complexes profonds : cette vision déformée, cette sensation d’une violence exaspérée, la dureté du jugement qu’ils portent sur leur monde, tout cela est le produit d’anciennes terreurs, de fautes lointaines, d’obscures répressions. La distinction proposée par monsieur Denis à propos des nabis est valable ici : nous pouvons dire que la déformation des fauves est objective, celles des expressionnistes subjective.

Les fauves n’ont pas de préoccupation de nationalité : dans la composition même du groupe l’on trouve déjà le germe de l’internationalisme de l’école des Beaux-arts de Paris ; chez les expressionnistes (l’exemple de Barlach est valable pour tous), il y a un « germanisme » qui se veut sublimer, devenir européen. C’est pourquoi l’œuvre des expressionnistes, qui remet à nouveau en question le problème d’une expérience romantique non résolue, est pleine d’anxiété problématique : d’une part, le problème de la vision, que els théoriciens de la visibilité posent en termes vigoureux ; d’autre part, le problème religieux & le problème social, celui du vieil artisanat & de l’art populaire, du primitif & du moderne.

Des contenus  brulants de la « Brûcke », l’on passera directement, par sublimation, à l’abstraction formelle du « Blaue Reiter » ; & ce n’est pas par hasard que celui qui a franchit le pas se trouvera être un russe : Kandinsky »

 

Merci au Club des anciens - Gaëlle Ribeiro cette fois-ci -, pour m’avoir envoyé ces pages de correspondances. Au volume, j’en ai pour des mois d’articles !

PhM

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