21 Novembre 2010
Alors que nous sommes à deux mois & demi des premières épreuves des concours - Inp -, que l’Ensba n’a toujours pas publié ses dates officielles d’épreuves – tourneront-elles encore autour des 18 & 19 février, comme l’année passée ? – il m’apparaît important de reposer l’annuelle question : quel est profil type du (de la) candidat(e) que les grandes écoles Ensad Ensba Ensbana Esba ont l’intention de transformer en lauréat ?
Serait-ce celle ou celui qui va tenter d’amadouer les jurys en arguant de ses malheurs personnels ?
Serait-ce plutôt l’étudiant(e) scolaire qui se contente souvent de réciter dates & noms, ou d’imiter le travail du professionnel ?
Ou encore celle ou celui qui essayera de trouver le « truc/thème qui pourrait plaire » ?
Oubliez ces trois là, il est peu probable de les retrouver sinon pour très peu d’entre eux au-delà des admissibilités. Le (la) candidat(e) idéal(e) sera plutôt du genre à exister dans les trois cas suivants :
1) L’étudiant(e) issu(e) de prépa qui se distingue par sa capacité à comprendre un problème posé (question posée, situation créée…) et élabore un projet personnel (une démarche plastique) démontrant ses compétences à mêler action & réflexion – ce qui n’exclure pas la spontanéité – vers une production équilibrée et pertinente,
2) L’étudiant(e) autodidacte,
qui fait de même, et propose donc un monde réellement personnel, bâtit tel un univers, à la profondeur limpide qui tient tout entière dans la
précision plastique,
3) Le (la) débutant(e), sans enseignements ou formation préalable, mais qui dégage une personnalité aussi vigoureuse que rassurante, entre autre capable de réformer ses points de vues, de les élargir en intégrant ses échecs ; celle ou celui capable de dire face à problème posé : « ça me fait penser à… ça me donne envie de… et si on faisait autrement… et si on essayait cela… ?»
Dans ces trois cas l’on trouve l’étudiant(e) qui, loin d’attendre qu’on le forme à l’application de méthodes pré-digérées , est opportuniste car il (elle) aura compris que dans toute compétition (nous parlons ici de concours nationaux !), il existe une occasion, même parfois très fugitive, d'être vainqueur(e).
J’ajouterai un bémol à cette réflexion. Car s’il est évident que les grandes écoles Ensda Ensba Ensbana Esba & consoeurs cherchent l’oiseau rare parmi les candidats(es) à leurs concours, il est hélas rare que cet oiseau là parvienne à complètement s’adapter aux règles fondamentales de ces écoles. Il faut alors que l'un des deux fasse des concessions ou le divorce survient généralement assez vite.
PhM.